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nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

«Le peuple est muet... Lorsque, par hasard, la tribune ou la presse laissent échapper quelques paroles de pitié sur sa misère, on se hâte de leur imposer silence au nom de la sûreté publique, qui défend de toucher à ces questions brûlantes, ou bien on crie à l’anarchie. Et puis, quand il s’est fait un grand silence, on dit : Voyez, la France est heureuse, elle est paisible, l’ordre règne !»


La stratégie minimaliste du syndicalisme de confort

Publié par xyz sur 26 Septembre 2016, 15:35pm

La stratégie minimaliste du syndicalisme de confort

Pour parler « travail » aux « travailleurs », la CFDT, du moins sa chefferie encensée par les médias pour sa souplesse en matière de conditions de travail, sa disponibilité à dialoguer avec le gouvernement et son ouverture à l'impératif mondial de l'économie nationale, bref son esprit de réforme, a repris aux instituts de sondage, leurs méthodes de démarchage qui consistent à extorquer des opinions, par le biais de questionnaires aux réponses préfabriquées, pour en faire du pourcentage. Le but étant de fabriquer une opinion moyenne, sur toutes les sortes de sujet, de la prise syndicale d'otages à la grève qui menace de faillite l'entreprise, en passant par le droit à la déchéance et à l'internement administratif. Ces crachats à prétention sociologique sont partout où se déploient la langue des faiseurs d'opinions et faux-témoins qui rêvent de sauver le monde, pas moins ! Non sans obtenir quelque résultat patent. Croît, en effet, au même rythme échevelé, une bureaucratie de bazar qui n'aboutit à rien de concret. Ni construction de routes, d'écoles ou d'hôpitaux, ni à plus forte raison de plans d'aménagement du territoire, toutes choses à la charge de l'état, ce chancre, offensant par son seul nom les bonnes mœurs libérales. D'ailleurs ce qui dérange libéraux et conservateurs, c'est justement que la masse, pour eux, est une tare qui, par ses besoins et ses exigences lorsqu'elle en vient à revendiquer, le pire des scénarios, fausse l'opinion droite des flèches qui savent où elles vont, dans les lieux où truster les postes de direction, d'encadrement et d'organisation de la société. Ce démarchage donc qui s'offre à parler « travail » aux « travailleurs » ne consiste en fin de compte qu'à collecter des données, de la manière la plus aberrante, dans la mesure où les opinions recueillies n'ont aucune limite définie, ni sur le plan quantitatif, ni sur le plan qualitatif. Tout le monde peut répondre et dire ce qui lui passe par la tête. À l'évidence et malgré ses dénégations à ce propos, la direction de la CFDT développe un syndicalisme de confort qui non seulement n'implique ni engagement ni courage, mais favorise la passivité et au-delà organise la soumission du travail aux besoins du capital. Aller sur le net et cliquer je participe suffit. Il est pas beau le travail... couleur bouygues orange.

Parlons.exploitation.fr

Aux origines du syndicalisme, il y a la lutte du mouvement ouvrier contre l'exploitation éhontée dont étaient victimes ouvriers et prolétaires, femmes et enfants compris. Contrairement à une rumeur persistance, de celle qui a fait la réputation de cette bonne ville d'Orléans, l'exploitation éhontée des mineurs, entre autre exemple honteux, reste dans le monde extrêmement libéré d'aujourd'hui un fait d'actualité. Des millions sont concernés. et en France autre exemple pas un politicien pour déclarer une guerre à mort contre les accidents du travail. Contrairement aux radars et au tabac, s'engager aux côtés des exploités, ça coûte ! Ce n'est pas, pour en revenir au social, comme disent les journalistes, que les lois manquent, mais ces lois-là pas catholiques, selon le libéralisme le plus orthodoxe, qui a le sens inné des platitudes à bon marché, à savoir que le soleil est fait pour éclairer, s'il y en avait deux, le travail de nuit serait supprimé, la communauté capitaliste y gagnerait, cette bonne législation-là donc est uniquement pour régler la concurrence des états capitalistes entre eux. Les plus pesants satellisant les plus faibles. Dans les faits, par exemple, BOEING-USA réclament en guise de compensation, comme soutenu récemment avec toute la mauvaise foi, propre aux traités scélérats, dix milliards par an, ce qui est autre chose que de racketter un croissant, à AIRBUS-UE, pour subventions illégales accordées à ses propres entreprises. Curieusement aucun procès pour dumping n'a été intenté aux états connus pour leur exploitation systématique des mineurs, ce qui, du point de vue capitaliste, est une aide éhontée à la production et une concurrence déloyale manifeste, quand bien même passive. Sans doute la compensation est-elle intégrée aux bénéfices que les bons états de bonne démocratie obtienne, sans coup férir ? La civilisation capitaliste qui entre en conflit avec elle-même, cette guerre non-violente, c'est son droit, est coutumière de ce genre de prime ou bonus pour mise en danger de la vie d'autrui. Nous n'en sommes pas surpris, ni en conséquence ne sommes dupes de leurs lois. Comme chacun sait, les lois de Galilée ne valent pas pour le pape, parce que le pape, en vertu de son autorité naturelle, s'occupe du salut des hommes, alors que Galilée lui le vilain est obnubilé par les choses matérielles. Quelle honte ! Et donc il est naturellement démontré que les lois naturelles émanent, chose capitale, de sa sainteté, tandis que celles de l'ouvrier Galilée sortent, comme à rebours du bon sens, d'un cerveau malade de sa manie calculatrice.

« Mais la CFDT a de l'ambition » pour des millions

Volant sur le balai à réaction de la Réforme, la direction de la CFDT, sa chefferie, entend lutter, comme elle le dit et le répète, depuis des décennies, autrement qu'en luttant. Lutter pour lutter, prétend-elle, tout en faisant ce qu'elle dénonce, c'est très-bêta archaïque et dépassée. Elle préfère progresser, intelligemment, autrement dit, institutionnellement, en profitant du courant médiatique dominant. C'est l'heure en effet de la grande élection qui exige l'enterrement des luttes sociales, en l'occurrence, la mobilisation contre la loi dite du travail. Et désirant progresser aussi globalement que nationalement, la chefferie de la CFDT progresse à l'unisson, faisant fi des quolibets et foin des offenses, vers la lumière où revêtir la tunique qui obligera César à la contempler avec un ravissement innommable, étant donné qu'un esclavage librement consenti au profit de sa sainteté le capital, vaut mieux que la servitude au moyen de la force brute, qui donne toujours une image fausse du bon état, bonté divine ! Pas question, en effet, pour le syndicalisme de type dolce vita, de redescendre au bas de la montagne dont il a gravi peu à peu les échelons. Cette métaphore bancale est en proportion de la pensée actuelle, mi-sermon, mi-feuille-de-chou comptable. La CFDT, du moins sa tendance votretravailm'intéresse.net s'est donc lancée dans une opération de com, comme un avion heureux de se libérer de son poids de bombes, et qui répond au doux nom de parlonstravail.net. À défaut d'une activité syndicale réelle de mobilisation qui suppose une volonté constante de lutte, prenant en charge les conditions de vie et de travail, la CFDT donne dans l'interactivité de type C'est-Fou-De-Travailler.love.fr. Y a bon la publicité ! Mais pourquoi lancer « la plus grande enquête jamais réalisée sur le travail » ? C'est quand même pas compliqué, messieurs-dames les journalistes. C'est que la CFDT ignore tout, tout bonnement, du « monde du travail », parce qu'elle s'occupe avant tout d'aider le gouvernement à faire de bonnes lois, en faveur des entreprises, qui, comme chacun sait, appartiennent aux travailleurs !!! Disons tout de suite qu'un syndicat qui ambitionne de défendre son état français et ses entreprises nationales, nous l'appelons, aujourd'hui comme hier, et comme les journalistes, mais eux sans savoir de quoi ils parlent, réformiste. Si c'est une injure, tant mieux ! Journalistes et réformistes pourront se réjouir de notre parler non consensuel.

L'ambition de vendre « le monde du travail » aux candidats à la présidentielle

La CFDT protestera de cette atteinte à son honneur de syndicat heureux de contribuer au renforcement de l'alliance entre le gouvernement et le patronat. Deux précautions valent mieux qu'une. Son chef L. Berger qui affiche de grosses ambitions politiques avertit solennellement tout le cantonnement médiatique que « l’objectif est de remettre le travail au coeur du débat public avec en ligne de mire l’élection présidentielle ». La CFDT avoue ici publiquement qu'elle soutient une loi, la loi El Khomri, dont le seul souci est de défendre les intérêts des entreprises. Sans quoi, la volonté affichée de vouloir remettre le travail au cœur du débat public, n'aurait pas de sens. Or, chacun a pu voir que cette remise au cœur du débat public, le travail en question l'a fait par ses propres moyens de lutte que sont les grèves et les manifestations. Et il est clair que la CFDT, du moins sa partie hyper civilisée, s'est tenue en-dehors de ce mouvement. Elle n'a conçu la loi El-Khomri, que comme aubaine pour les travailleurs et objet sonnant et trébuchant, certes à affiner et ciseler, alors même qu'elle était lue, y compris par ses propres adhérents, et continue de l'être comme un puissant adjuvant juridique d'aide à l'exploitation capitaliste. Cette façon de lire, en lisant et non en rêvant d'une France aimable, est évidemment la nôtre, en tant que masse manifestant dans la rue contre le gouvernement qui soutient son patronat dont il estime qu'il crée les richesses de ce pays. Et à qui il décerne aussi, avec la même opiniâtre conviction, en dépit des résultats obtenus sur ce terrain électoral, le mérite de créer des emplois, alors même que le patronat avoue que les emplois sont tout simplement en fonction des carnets de commande.

Et donc revenons à nos blancs moutons, parlons.business.com

Les résultats du plus grand sondage-bidon, au vu des conditions de sa réalisation, jamais réalisé en terra incognita serviront à appuyer les revendications de la centrale de L. Berger. Comme les revendications dont parlent L. Berger se confondent avec le projet de loi-travail qui a, au moins dans un premier temps, enthousiasmé le MEDEF et les droites françaises, il faut en conclure que ces revendications-là sont sociales dans la mesure où elles sont nationales. Et donc qu'est-ce que la CFDT, dès lors qu'elle situe sa propre action comme allant au-delà de la simple défense des travailleurs, sinon un parti socialiste bis ? Parce qu'à notre connaissance, cette centrale syndicale, par la voix de sa chefferie, ne prétend pas à une politique de rupture, au moins en tant qu'orientation générale, avec le capitalisme. Et à quoi doit servir la loi-travail ? À construire de nouvelles revendications, étant entendu que la remise en cause de la loi El Khomri est exclue par avance, afin d’interpeller les candidats et de répondre toujours plus aux besoins et aux réalités des travailleurs ». Le gouvernement interpellé a répondu par la fabrication de la loi-travail. Voilà ce que petits et grands chefs de la CFDT appellent répondre toujours plus aux besoins et aux réalités des travailleurs. Mais y a-t-il d'autre besoins et réalités des travailleurs ? À question syndicale à deux balles, réponse présidentielle pare-balles. Un bon président pardi ! Et un bon président est un président qui fait ce qu'il fait de mieux : toujours plus de bonnes lois du travail, donnant toujours plus de nouveaux droits aux grands travailleurs que sont les chefs d'entreprises. Un président donc qui fournit un chapelet de lois souples et confortables, à mettre autour du cou des travailleurs méritants de la CFDT, pour l'aide apportée à la libération de LEURS entreprises, grâce à laquelle seront repoussés les syndicats rachitiques qui polluent, avec leurs crachats sur les réformistes, l'atmosphère cordiale et bon enfant qui règne déjà entre administrations publique et privée. Comme dit la CFDT, CQFD. Il n'y a plus qu'à parler sinécures ministérielles, postes de direction, études et prospectives économiques, bref parlons.carrière.gouv.fr

Un article du Monde sur son site daté du 20 septembre

La CFDT lance un vaste audit sur le travail

La CFDT a de l’ambition. Elle entend lancer « la plus grande enquête jamais réalisée sur le travail ». En présentant cette enquête à la presse, mardi 20 septembre, Laurent Berger a souligné que « l’objectif est de remettre le travail au coeur du débat public avec en ligne de mire l’élection présidentielle ». Pour le secrétaire général de la CFDT, ces résultats permettront d’appuyer les revendications de sa centrale et « d’en construire de nouvelles afin d’interpeller les candidats et de répondre toujours plus aux besoins et aux réalités des travailleurs ».

Intitulée « parlons travail », cette grande enquête interactive est ouverte depuis le 20 septembre sur un site dédié (parlonstravail.fr). Elle sera clôturée le 31 décembre et les résultats seront restitués en février-mars 2017. Réalisée avec les sociétés Upian et Yami 2 – pour un coût de 240 000 euros -, et en partenariat avec Libération et Viadeo, cette enquête n’est pas, à la différence de celle de 2011, réservées aux adhérents de la CFDT mais ouverte « à toute personne ayant un avis sur le travail« , qu’elle soit salarié, fonctionnaire, travailleur indépendant, chômeur, retraité ou étudiant. Elle comporte 172 questions sur 25 thèmes -la santé au travail, la carrière, le rapport à la hiérarchie, les discriminations, le sens du travail, le sexisme, le temps de travail, la grève, les syndicats, la place des machines etc…-, chaque participant ayant la possibilité de confronter en temps réal ses réponses, à travers des videos, avec celles des autres participants.

A travers ce vaste audit sur le travail, Laurent Berger espère toucher  « plusieurs dizaines de milliers de salariés, voire 100 00″. La CFDT entend ainsi « relayer la parole des salariés, le vécu quotidien au travail, les ras-le-bol, les fiertés, les attentes ». Si elle ne portera pas des revendications qui seraient contraire à ses orientations, par exemple sur le temps de travail, « cela peut faire sortir les uns et les autres de leurs certitudes« , a commenté Laurent Berger. « On n’est pas une éponge », a-t-il ajouté. Cette enquête peut aussi « participer à donner envie de contacter le syndicalisme et la CFDT tout particulièrement ». « Si ça permet d’attirer l’intérêt des travailleurs envers la CFDT, a observé le dirigeant cédétiste, évidemment qu’on ne va pas s’en priver« . L’enquête est lancée deux mois avant les élections de représentativité dans les très petites entreprises (TPE) qui se dérouleront du 28 novembre au 12 décembre. Ce n’est pas un hasard du calendrier.
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