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nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

«Le peuple est muet... Lorsque, par hasard, la tribune ou la presse laissent échapper quelques paroles de pitié sur sa misère, on se hâte de leur imposer silence au nom de la sûreté publique, qui défend de toucher à ces questions brûlantes, ou bien on crie à l’anarchie. Et puis, quand il s’est fait un grand silence, on dit : Voyez, la France est heureuse, elle est paisible, l’ordre règne !»


Dear Donald Trump

Publié par xyz sur 27 Septembre 2016, 10:52am

vise un peu la gueule du candidat !
vise un peu la gueule du candidat !

Qui, oui qui, au pays de Coca et Cola, trouve aux primaires françaises, un goût sauvage ? Peut-être les expatriés français terrifiés à l'idée que leur patrimoine resté au bled tombe entre les mains des rouges sinon des apaches parisiens ! La réciproque n'est pas vraie. La France des cafés-crèmes en matinales et des restos aux frais subliminaux de la princesse raffolent des exploits et mésaventures des candidats aux présidentielles nord-américaines. À l'affiche aujourd'hui le match auquel personne ne voulait croire : Cassius Trump contre Mike Clinton. Cassius pour Cassius Marcellus Clay, « le Lion de White Hall », planteur esclavagiste mais partisan d'une émancipation graduée. Car là-bas en régime capitaliste, pour sortir d’Égypte, il faut une locomotive blanche. Toujours est-il que pour ceux qui hantent les rédactions férues de bons mots, à la recherche de la bonne image, les USA sont bien la nation par excellence. La nation-modèle. La Nation des nations. La nation manifestement destinée à éclairer le reste du monde, pour peu, qu'après eux, quelque chose tienne encore debout. Et même la seule nation révolutionnaire, pour avoir fait sécession avec l'Impôt. Enfoncer la porte grand-ouverte de l'histoire transformée en piste aux étoiles est le numéro préféré des french-lover amoureux du rêve américain. Leur ont ouvert le chemin tous les cabots (camarades bourgeois), les Furet, Courtois, Adler, Finkielkraut, fulminant, explosant, se répandant, avec au bout des doigts leurs pensées-sparadrap. Ils ont troqué leurs pancartes anti-impérialistes, trouvées ensanglantées au coin de la rue, contre des bulls nickel-chrome anti-totalitaires exportés de là-bas, air nouveau inclus et concocté en vue de renflouer regonfler requinquer toutes les paillasses aux mains blanches et gueule tragique du vieux monde. Le pire étant advenu derrière eux, mille ans de mondialisation accélérée les propulsent maintenant en avant. Voilà leur plan en gros. Le gros c'est leur truc, pariant sur quelque chose restant éternellement.

Reste, pour nous en tout cas, que l'impérialisme américain n'est ni une expression bolchevique exotique, ni une idée en l'air ou une vue de l'esprit, excepté torturé, et encore moins une réalité inventée de toutes pièces pour les besoins d'une cause qui serait elle-même illusoire. C'est au contraire et à l'évidence un fait qui domine toute la politique mondiale actuelle. Et l'intérêt porté à la personne du président des USA et aux politiques dont il assure la direction par le biais de son administration en sont des preuves manifestes. Nous laisserons ici aux journalistes et autres idiots médiatiques le soin de le nier, en le confirmant tous les jours, au gré de leurs multiples analyses qui ne cessent de se recouper entre elles. Au moins les désaccords dont elles font preuve, en raison des alliances et renversements d'alliances qui se succèdent, trouvent-elles à s'accorder sur ce point. À savoir que pour l'heure l'impérialisme américain poursuit son bonhomme de chemin, indépendamment des hommes, aujourd'hui grand-noir, demain peut-être bonne femme, qui en sont la figure de proue illustre et dont la devise commune pourrait être résumée comme suit :

les USA d'abord !

Les USA contre l'empire du Mal ! Contre la Chine, le terrorisme et l'islamisme... ce ne sont pas les ennemis qui manquent et la figure de l'Ennemi est comme un kaléidoscope, en la secouant, la secouant, elle change. Changeons donc de cavalière ! La France des droites et socialiste française, il y a belle lurette qu'elle a fait allégeance envers l'ami américain. Qui n'en est pas est... ? Antiaméricain ! Et donc ? Totalitaire antisémite ! C'est quand même pas compliqué d'être populiste, à la manière de la France des plateaux et des studios, divinement surprise, par l'irrésistible ascension d'un candidat républicain hors-normes, le Dénommé Donald Trump. Et républicain défini encore récemment, sur France-Inter, comme étranger aux milieux politiques traditionnels venu exprimer la colère noire des blancs américains. Un populiste en somme. Ce qui est, recoupons les sources, le point de vue dominant de la France des années 30, à propos de Hitler. Un révolutionnaire, comme disait le libéral Aron, signifiant par là l'emploi de la violence en politique, à l'exclusion de la violence militaire et colonialiste vu qu'on ne mélange pas serviettes et torchons. À l'époque, évidemment, la fine fleur de l'élite française était excusable puisque que, comme chacun sait, personne ne savait encore l'horreur à venir. C'est donc manifestement une erreur sinon une faute intellectuelle de distinguer entre le haut et le bas, puisque entre le peuple populiste et la libre élite, there is no alternative, aucune ligne de démarcation, tous vivaient dans le brouillard mais chacun selon sa débrouille. Qu'à cela ne tienne ! Les USA ne sont pas l'Allemagne vaincue mais la nation vainqueur. Et Donald n'est pas le Führer, excepté dans le pot-de-chambre électoral justement fait pour stimuler les électorats américains, sombrant, comme ici, dans l'apathie ou plus précisément le fatalisme. Il y a un moment, dit-on, où rien de mieux qu'une bonne guerre pour réveiller les consciences. C'est le raisonnement capitaliste-type et commun aux libéraux, conservateurs, sociaux-démocrates, socialistes à la française et de tout ce qui peu ou prou chevauche le nationalisme, qu'il soit en veste religieuse, ethnique, raciale, économique... les modèles choquants et se choquant entre eux ne manquent pas non plus, en civilisation capitaliste. Mais à tout seigneur tout honneur

America First !

Ce que sur France-Inter, ce lundi 26 septembre, au cours de l'émission le téléphone sonne, un idiot du jour s'est refusé à traduire par les USA d'abord ! Parce que sans doute sonnant d'une façon à la fois étrange et familière. Et donc léger blanc avant de diluer la chose dans de molles considérations d'où il ressort que l'énergumène républicain a réussi, ouf, à mettre de l'eau dans son vin ; ce qui en fait un homme à la fois remarquable et présentable. Ce diable de Donald s'est assoupli. Il ne traite plus l'électorat féministe de grosses truies mal baisées, en y incluant l'électorat gay à délivrer de ses cochonneries, ni l'électorat hispanique de gangsters mexicains et pourris et l'électorat noir de noirs baisés par le négro de Washington, voulant exprimer par là maladroitement, car tout cela en définitive en France s'explique, la fureur profonde du blanc qui se sent floué par devinez qui ? L'état ! Entre nettoyer et blanchir, la frontière est à coup sûr incertaine. Trop de napalm et c'est la politique de la terre électorale brûlée. Pas assez d'agent orange et la mauvaise herbe démocrate rebique. Les USA, sur ce terrain-là mouvant à l'extrême, sont la terre de papier promise aux électorats, ressortant, comme par miracle, humainement des urnes. Voilà pour qui aime à se raconter des histoires bibliques ou pas à faire peur. Mais l'histoire réelle de l'impérialisme américain n'est pas faite à partir de rêves étoilés dans lequel tremper et retremper le drapeau américains, ni de type pirouette cacahuète, il s'organise, hier comme aujourd'hui, à partir des classes capitalistes qui le constituent. Et donc faire le pitre électoral en fonction des sentiments du moment, patriotiques compris est logique. Le président des USA est la marionnette des Warren Buffet, Bill Gates et autres magnats bon chic bon genre, américains qui le financent. Il n'est pas du tout libre d'agir indépendamment de ces intérêts-là. Mais démocratie oblige, il faut faire comme si le peuple divisé en électorats, d'autant plus facile à opposer entre eux puisqu'en concurrence entre eux, décidait de son avenir de toute façon oblitéré, non par un timbré mais par une classe bien plus puissante que par un président-tampon. Rappelons par la même occasion, qu'à la fin du XIX°siècle déjà, le populisme américain niait que subsistât au niveau fédéral de tels sentiments d'amour de la patrie, parce que l'état fédéral était considéré comme l'état des financiers, entrepreneurs, brigands et autres voyous qui adorent, comme de bien entendu, le capitalisme, dans la mesure où ils en bénéficient à plein et sur tous les plans et en tirent d'énormes profits. Mais la France du troisième millénaire, fusant au pied de la Tour Eiffel, comme du mousseux valant cent fois son prix, fait comme si tout ça était un rêve merveilleux d'entente universelle entre tous les hommes de bonne volonté capitaliste dont le credo est : there is no alternative. C'est nous ou le grisou !

Nous n'irons pas jusqu'à leur dénier toute part à la vérité, parce que there is no alternative, c'est à coup sûr vrai pour les morts !

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