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nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

«Le peuple est muet... Lorsque, par hasard, la tribune ou la presse laissent échapper quelques paroles de pitié sur sa misère, on se hâte de leur imposer silence au nom de la sûreté publique, qui défend de toucher à ces questions brûlantes, ou bien on crie à l’anarchie. Et puis, quand il s’est fait un grand silence, on dit : Voyez, la France est heureuse, elle est paisible, l’ordre règne !»


Un pour tous, tous présidents ?

Publié par xyz sur 13 Octobre 2016, 12:00pm

(à propos de l'exercice de déification de la fonction présidentielle)

 

D'abord, les litanies négatives à la France

 

Le président croule sous les dossiers.

Plus heureux le coq dans son poulailler.

Le président est seul devant son plateau repas.

Plus heureux le chien qu'a droit à son rata.

Le président n'a pas de vie privée.

Plus heureux le lion au barreau collé.

Le président tout le monde le craint.

Plus heureux Sarkozy qui ronge son frein.

Le président n'a pas d'amis.

Il est le plus heureux de ses ennemis...

 

Par comparaison avec son modèle nord-américain, clignant de l’œil à l'adresse de ses concitoyens, Clinton, par exemple, à la fin de son mandat, devant des cocottes en papier, le citoyen français, retrouvant le peu d'esprit que l'armée pourrissante de ses ancêtres, se répandant dans tout l'espace public lui laisse, ce n'est plus une invasion c'est une infection, comme ça vient du dedans, trouvera-t-il peut-être, ce citoyen que la liberté embastille, le plus petit espace pour manifester sa répulsion à l'encontre de ce type d'attraction abrutissante et sans fondement, par une formule du genre :

 

si l'homme langue orchestre tôt ou tard trouve l'huis sous séquestre

 

Mais revenons à notre pays étrange où la défaite est bonheur sans mélange

 

Faisons d'abord comme les loups hou qui sont entrés radieux dans la maison de la radio. Faisons-nous une idée de la France et des Français, en nous servant de leurs sondages les plus gratinés et conçus hue comme des panneaux routiers, avec ses sens uniques, obligatoires, interdits... oh quel beau feu d'artifices que la subjectivité ! Indexée sur l'oubli de la philosophie allemande qu'avait pourtant prévenu : attention sujet sujet à l'instabilité ! Ne pas manipuler et encore moins secouer. Avertissement solennel auquel une main secourable a rajouté : Bourgeois, merci de vous branler aux cabinets ! La rue est à nous ! D'autant que nous avons à bosser huit heures, payées sept ! Sans avoir le droit de changer le monde, nous qui le changeons tous les jours. C'est bien trouvé et ça nous change de l'habituel contourné. Réformateurs et autres fumistes s'en sentiront injuriés. C'est du Bouillon! C'est du poison ! Ont-ils une bonne et vraie raison d'être outré, voire de se déclarer outragé ?

 

Sondons-leur, les reins le foie le cœur... pour voir

 

D'après les sondages donc le Français qu'a tout pour être heureux, une présidence et tout ce qui va avec, est l'homme le plus malheureux du monde. Il est vrai qu'avec tous ses sondages, le Français a des airs tuyautés d'un Matelas à l'agonie, un matelas à mémoire de forme aussi bête que méchante plutôt qu'espagnole. Au lieu de s'égarer sur ce qui est sous le... burkini, qu'est quand même simple à comprendre, plus simple qu'un simple appareil ménager, avec son mode d'emploi qu'on dirait écrit pour le pape, comprendre la France ou plutôt : pourquoi on y comprend rien, voilà la priorité. Et Le président qu'est le président de la France et de tous les Français, en sus de la République et son bleu outre-mer, lui, l'a comprise, la priorité, et la comprenant, elle, la France, s'est logiquement déclaré préoccupé par son bonheur, en disant justement combien c'est rassurant d'avoir un président qui porte tout le poids du fardeau. Français, encore un effort ! Crachez ! Frappez ! Hurlez ! À la lanterne, je suis pendu ! Prêtez-moi vie avec vos crachats ! Vite ! Donnez-moi votre version de l'existence ! Que je retrouve la foi comme au début ! Que je sois à nouveau phénomène en continu ! Que je vous mette le feu ! Mais qu'avons-nous là ? Un otage de tragédie, revu et corrigé comme suit : « Dans le palais désert devine mon ennui ? »... « Et que le jour commence et que le jour finisse Sans que jamais ! » Non ! Là ! C'est la dame de ses pensées qui adresse des reproches au mâle dominant. Revenons-en aux faits ! Au plus près ! Au président, proche de nous. Il n'y a là rien de moins qu'une tentative de survalorisation de la fonction. Et non, nous l'allons voir tout à l'heure, cette incongruité tirée d'un cerveau républicain extrafin, en habit d'aigrefin et tête-de-mouton anglais à cinq pattes, servant de cornemuse, qui fait la justice à coups de marteau et jusqu'au cou plongé dans l'arrière-train du monde, criant à une tentative de meurtre du pasteur par le pasteur battant le beurre. Les Anglais n'ont pas tort. Que ces Français sont compliqués ! Et pourtant ça l'est quand même pas, tordre le cou à un roi reçu par la volonté du peuple ?

 

Cet au secours, vite ! Dîtes oui ! Parce que les Français supérieurs tout simplement l'ont courte et changent d'avis comme de destination aérienne. Toujours selon les sondages. Mais soyons justes dans l’opprobre, comme ils sont équitables dans l'injustice. Cette invitation à marcher au pas à l'aveugle est pour cause de merde électorale dans les yeux, la bouche et les oreilles. Par bonheur, le président, le français le plus hasardeux, comme entendu en haut lieu, n'est pas seul dans son cas désespéré. Tous les Français sont derrière lui. Et tiens ! Voilà un Républicain colle-au-cul, préposé aux potins, frétillant du popotin. S'il fait sa crotte, comme il faut, sera homme d'intérieur ! À peine a-t-il pris ou plutôt, via gras canal, repris connaissance de ce qui ne doit pas se dire en public, absolument ! qu'il rapplique au galop, bouche bouillonnante d'écume jaunie, à force de se soulager sur et sous les ors de la République. C'est dire comme il pisse haut, ce pique-assiette crépusculaire, parlant français, en gueulant, comme une vache espagnole. Tout ça n'est que pour ressusciter le débat enflammé. Et que voit-il le tueur d'ours oriental, se levant du pot, remettant sa culotte ? Son dieu devenu une idole crépusculaire, se traînant, comme une carpette, d'un château l'autre, dans une atmosphère fin de Vichy tout à fait regrettable et même d'un cynisme intolérable, puisque c'est quand même grâce au fascisme, soyons positifs, et donc cyniques au plus haut degré, que nombre de nouveaux grands parmi les petits sont montés, eux, dans l'ascenseur social, contre la vie normale, de l'avis des institutions. Résultat : le Larbin du Maître l'a provisoirement emporté sur l'ilote : Frazier Nietzche vainqueur par KO de Mohamed Marx :

 

KINDER BUENO WIKI, l'entracte, c'est maintenant !

 

Un crétin de parlementaire, son nom n'est ni Vercingétorix ni Jeanne d'Arc, les deux pupilles de la nation aux yeux crevés, Robespierre, comme César, elle l'a assassiné, la Révolution, avec César, elle l'a niquée, un crétin donc, dans le tunnel ultra mondain côté français, de toute façon, son nom n'a aucune espèce d'importance, sur le plan de la représentation, il ne vaut pas plus que la reine d'Angleterre, sans les fastes et le décorum, voilà qui donne une bonne idée de ce qu'il est, un drôle de Républicain du genre vague utile parce que scélérate, s'est offusqué de ce que le président ne devrait pas dire et donc faire : se livrer à des confidences au peuple franc, comme s'il parlait à son canapé. Je suis quand même pas là pour meubler, qui se récrie le pantin républicain. Reste le risque de la confusion, par empilement, qui se règle en général comme suit : main droite, secret d'état, main gauche secret de polichinelle, bataille !... ah quel bonheur de plonger le fer dans la poitrine de son ennemi ! dixit Marguerite, revenant à l'antique. Bref la fonction interdit à l'homme de montrer son organe, sauf si c'est pour calmer, soigner la France et faire que les Français se concentrent sur l'essentiel : lui et son action. Lui à Calais. Lui avec les arcelor-mittal. Lui chez les Belges. Montrer qu'il est beau beau roc et fort fort à faire aimer Roland le fier et Durandal sa femme, reste facultatif. Nonobstant le fait que montrer qu'être français et heureux de l'être, c'est possible, ça rassure les journalistes démoralisés par la mauvaise image qu'ils renvoient d'eux-mêmes. Se reporter aux sondages.

 

Encore un sondage pour finir : que pensons-nous des sondages ?

 

Mais avant d'y répondre, encore un mot à propos du républicain au naturel que le vin fait galoper sur l'eau. C'est un mauvais héritier. Il ne sait pas pardonner les offenses, mais de surcroît, comme tous Les Républicains extra aiment à le faire, il pratique l'offense avec une tartufferie éhontée. Comme le font les sondages qui ne renvoient qu'à leurs commanditaires qu'ont tout pour être heureux, mais c'est tellement mieux de passer sur ce qu'ils ne sauraient voir. Le fait que ce sont eux les nantis, les assistés, les profiteurs... voilà pourquoi les sondages sont à l'image du théâtre de Molière. Ce n'est que bourgeois gonflés de leur pseudo science. Ce fameux monde du silence où la queue, qu'elle soit puissante ou misérable, gouverne. Et leurs langues pleines de suffisance, craignant, adulant l'or compris comme le beau sexe, crient, alertées par le plus petit bruit, qu'on les vole on les lynche on les assassine... du moins le soupçonnent-elles. Au cas où ! En prévision de ! Par anticipation. Et si elles intéressent la galerie à gueules patibulaires, sentant venir le moment où mettre la main sur le manche et la queue sur la planche, une passion française, ils ne peuvent divertir leur roi qui connaît tous leurs tours. N'est-il pas des leurs ?

 

Mais nous comment ça va ? Jusque là ! Nous attendons l'aurore.

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