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nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

«Le peuple est muet... Lorsque, par hasard, la tribune ou la presse laissent échapper quelques paroles de pitié sur sa misère, on se hâte de leur imposer silence au nom de la sûreté publique, qui défend de toucher à ces questions brûlantes, ou bien on crie à l’anarchie. Et puis, quand il s’est fait un grand silence, on dit : Voyez, la France est heureuse, elle est paisible, l’ordre règne !»


Le chef adresse son conseil d'administration du travail aux Patrons

Publié par xyz sur 3 Septembre 2016, 07:15am

je ne suis ni de droite ni de gauche ni du centre ni de nulle part je suis une tomate biscornue sur une pomme d'arrosoir
je ne suis ni de droite ni de gauche ni du centre ni de nulle part je suis une tomate biscornue sur une pomme d'arrosoir

Sur fond de calanques ou à Calais, au bout du tunnel, tous les candidats au stade suprême de Président Sauveur, communiquant leurs sentiments sur l'urgence de la situation présente, à des publics choisis, prenant le peuple à témoin, pointant du doigt les ennemis de la France, se déclarent prêts à servir leur pays de tout leur cœur, de toute leur force, de toute leur âme... la belle armée d'anges du septième jour que voilà ! Pimpante et Rutilante. Dans les allées et contre-allées du pouvoir, la bonne Intention reste, comme le bruit du canon et le champagne débouché, le 11 septembre 1973, au Chili, une valeur républicaine sûre.

Mais voilà un candidat qui se détache du lot et vient à nous, doté de cuisses phénoménales de kangourous des médias. De quoi bondir et rebondir jusque sur la lune où faire faire un grand pas aux Français. À tous, il offre, puissance et gloire, ainsi qu'une nouvelle vie. Pour se redresser et se mettre debout, il a, dans le dos, comme la fée Clochette, deux ailes transparentes comme du cristal, qu'il a chopé en héritage. Et c'est d'une voix très-chrétienne de divin enfant de la Patrie qu'il délivre à la portion patronale du peuple, le message hyper protectionniste suivant :

très-chers patrons, artères de mon coeur amoureux et veines de la nation aimante, veillez à ce que la loi socialiste du travail soit plombée comme un cercueil et plongée dans l'eau bénite, sinon le rouge juge sera libre d'agir à sa guise et ira jusque dans vos entreprises vous arracher le cœur et alors boum ! Boum ! Badaboum ! Retour à la fin du monde de 2012 !!!

Et il y a des salauds de journalistes en France pour estimer que Les Patrons sont mal aimés, mal connus, mal compris, à la différence des chômeurs et autres assistés si choyés et entourés, comme la Justice par la Police, un soir de révolution nationale. Désamour sidérant d'autant qu'il est dit et répété à longueur d'antenne qu'à l'exception d'une organisation minoritaire (pléonasme), il en faut une, pour ne pas sombrer dans l'information à la soviétique, la majorité des syndicats font assaut de réformisme et ont à coeur la bonne santé et le bon fonctionnement des entreprises. Et déclaration d'amour par ailleurs stupéfiante en ce qui concerne ce candidat-président à la dictature démocratique qui n'a eu de cesse, du temps de sa splendeur passée, de dénoncer les lois et règlements qui l'ont empêché d'agir et continuent d'entraver, selon l'avis de ce Français le plus médiatisé, l'action des entreprises. Si la loi vaut pour tous, le législateur suprême, frappé d'hyper sagesse, fait en sorte qu'elle s'applique à chacun séparément.

Comme, dans la confusion du moment, principalement centré sur les histoires terrorisantes de musulmans et de chrétiens, afin que le populisme mange les pissenlits par la racine, il va sans dire, et moment particulièrement crucial parce que submergé par les mille et un tracas que provoque la mise en place de l'ordre national nouveau des burkinésithérapeutes, récemment créé, comme donc ce candidat hors-normes a oublié de remercier qui de droit, tout à sa joie de placer, en esprit, sur son auguste front national, la couronne présidentielle, qu'il s'était déjà implantée lors d'une première trépanation, nous allons le faire à sa place :

Aux camarades socialistes français, le Républicain reconnaissant.

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