Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

nos corps, comme des flammes, se soulèvent sur d'atroces foyers

«Le peuple est muet... Lorsque, par hasard, la tribune ou la presse laissent échapper quelques paroles de pitié sur sa misère, on se hâte de leur imposer silence au nom de la sûreté publique, qui défend de toucher à ces questions brûlantes, ou bien on crie à l’anarchie. Et puis, quand il s’est fait un grand silence, on dit : Voyez, la France est heureuse, elle est paisible, l’ordre règne !»


À propos du référendum d'entreprise

Publié par xyz sur 17 Mars 2016, 10:54am

Catégories : #luttes états de lieux

À propos du référendum d'entreprise

L'économie politique, le monde interlope des politiciens, idéologues et journalistes-vedettes, ont fait, mais chacun, per conto suo, pour son propre compte, ce rêve-en-or : l'état est une entreprise, comme une autre. Il doit, sinon dégager du profit, être profitable. Et donc, selon la logique propre aux marchés, ils continuent à faire ce qu'ils font de mieux : vendre leur cher pays, la France, qu'ils aiment par-dessus tout et par fractions, à la Chine, au USA au Qatar... inutile de dresser une liste exhaustive de tous les acheteurs de la seule vraie relique, en ce monde, la patrie (enviée et fatalement environnée d'ennemis) des droits de l'homme.

Ceux-là, étrangers à la race française, qui ne croient que ce qu'ils palpent, la chair du travail et non les fesses de Nadine, adressent à ceux-ci, français 100%, qui, outre renifler le cul de Carla, Rachida, Nadine et les autres, question de phéromones, touchent, sans plus croire à quoi que ce soit, ni à la Vierge, ni au Christ, de bons baisers, sous forme de rétro-commissions qui jaillissent, comme lave incandescente hors son volcan, du cratère magique des marchés. Et nous voilà tous emportés par cette fureur créatrice que la social-démocratie européenne nommait, avant 1914, avant le baiser sur la bouche qui scella cette manif mariale pour tous, avant l'heure, l'Union Nationaliste entre Français prêts à mourir sinon rien, nommait d'une manière innommable et donc qui ne prête au rêve qu'après interprétation ad hoc de classe : le mode de production capitaliste.

Nous sommes désolés d'avoir a rappeler tous ces tristes faits, mais dans un monde de rêve, un monde-maison, quelle autre solution pour se faire entendre que le cauchemar : l'économie politique, sans code du travail, autrement dit sans le minimum de limites imposées à sa capacité illimitée de nuisance, et imposées par une multitude de luttes parfois sanglantes et non par des conciliabules privés-publics. Rappelons que le premier code dit du travail, intitulé Code du travail et de la prévoyance sociale, est adopté par la loi du 28 décembre 1910. Soit un siècle exactement après le code pénal. Mais chacun peut, en restant sourd, au tumulte fasciste du XVI° arrondissement, aux menaces de 49-3 gouvernementales, au chantage à l'emploi entrepreneurial, vérifier tout cela, en quelques clics, et réfléchir à un siècle d'histoire du code du travail en France. Nous interdisons à quiconque de dire que ce n'est pas si simple de se faire une opinion sur le sujet. Mensonge ! Le code du travail est le fruit des grandes revendications ouvrières, sur le temps de travail et son prix, charcutées ensuite à l'infini, par une armée administrative de conseillers et d'avocats qui fabriquent du mille-feuilles, comme le boulanger du pain.

L’Élan de la Politique d'Envergure Nouvelle

Mais qu'a produit, abstraction faite des bulles intergalactiques, tant parler de profit mondial semble à présent peu crédible, oui ! qu'a produit le rêve d'un monde créé à l'image du marché ? Un autre rêve ni plus ni moins qui veut encore et toujours régner : la démocratie participative ou démocratie d'entreprise. Le rêve a changé. Voyons comment ? Le monde interlope sus-mentionné nous a d'abord prévenu, par voie aérienne supérieure, dans le cadre d'un blitzkrieg restructurationnel certes inventé par nous-mêmes pour la circonstance, mais comment dire que l'exception en France est justement toujours de circonstances, à savoir par exemple que des « syndicats non-représentatifs », par extraordinaire, représentent, à l'heure qu'il est, tous les salariés, chose inexcusable, et cela au détriment des entreprises et leurs actifs. C'est d'ailleurs ce déséquilibre qui fait la part belle aux parasites et profiteurs non-représentatifs, que le gouvernement vise expressément, comme il le stipule, dans l'intitulé de son avant-projet de loi, sortant de son chapeau de « nouvelles libertés » et de « nouvelles protections », les unes comme les autres, circonstancielles, qui ont fait glousser d'aise le MEDEF, la CGPME, l'UNAPL, ces bons syndicats-maisons de confiance, et depuis le 14 mars les font jaser.

En même temps ce monde interlope s'est rendu compte que son raisonnement était bancal. Comment en effet instaurer le dialogue social dont ils rêvent avec du non-représentatif ? Alors, ni une ni deux, effet de manche abracadabrantesque, syndicats CFDT et CFTC réformistes, debout ! Contre les ennemis de l'entreprise, levez-vous ! En avant ! Marche ! Le dialogue sera social ou ne sera pas. CQFD.

Dire le bien et le mal, à chaque fois, concrètement, c'est un début. Mais la chienlit médiatique veut que ça continue. Et de se casser la tête, comme une tirelire, cherchant le concept combatif qui les délivrera du mal. Soudain il apparaît que pour ça, le mieux c'est, mais c'est bien sûr, nom d'un p'tit bohomme présidentiel !, le référendum d'entreprise. Il y a deux articles, dans la constitution des cinquanthuitards, encore une invention de notre part mais plus aimable que crevards de 58, le 11 et le 16, (clics alertes, à vos postes de travail assisté par ordinateur !) qui disent comment dissoudre le peuple pour en élire un nouveau ? Pauvre Moïse, qui marche tout nu et ne reviendra plus, pour la plus grande joie du secours cathodique !

On est toujours trop bon avec ce « salaud de patron »

Comme disent les Français qui disent la vérité aux Français, le référendum dans l'entreprise c'est l'unique façon démocratique de savoir qui est pour le retour au bon vieux XIX° siècle et donc pour la libre augmentation du temps de travail et la baisse des salaires, protectrice de l'entreprise. Le but de l'entreprise référendaire, en milieu sinon hostile rétif au progrès de la productivité est d'écarter tous les lunatiques représentatifs de la poussière et des trous, qui imaginent qu'on peut gagner de l'argent sans travailler, comme le dit si bien Le Vrai Mec Humain. Aussi tous ceux qui, par naïveté ou ruse, peu importe, prétendent que les Français qui disent la vérité aux Français mentent, au minimum se trompent eux-mêmes ou prennent leurs désirs radicaux réformistes pour des réalités gouvernementales et patronales, à moins qu'ils n'aient en vue tout autre chose. Le fait que les Français qui se vantent de dire la vérité aux Français, ne veulent pas la communiquer à un juge, trop obtus pour comprendre de quoi il retourne, en vérité. Parce que ces Français-là ont tout de même leur conscience pour eux et ça regarde personne franchement. Nous ne sommes pas de cet avis, ce qui n'étonnera personne, puisque, contre toute logique d'engrenage participatif, nous ne représentons que nous-mêmes, au mépris des énormes efforts de pédagogie et de compréhension consentis pour notre bien et dans notre intérêt, par des personnes de confiance et bienveillantes et protectrices, qui n'ont de cesse de vouloir nous représenter, de la façon la plus positive, globalement.

Et en effet tout le monde a pu voir comment a été défendu, c'est le cas de le dire, le choix des Français, si bien compris, tant aimés et parfois si surprenants, et ce qui a été décidé par vote du grand électorat, après le grand référendum national d'entreprise, portant sur le traité institutionnel du grand marché unique européen, en 2005, et qui, en ce moment même, et ceci, la révision du code du travail, explique cela, la mise sous tutelle du droit national des états, est train de copuler, avec saxo et trompettes, via TAFTA, avec les États-Unis d'Amérique et non avec les Américains unis comme des Américains rêvant qu'ils sont tous américains.

Et donc nous affirmons que tout référendum d'entreprise, outre le mépris sans nom adressé aux représentants élus des salariés qui par leur action font autre chose que simplement assurer le minimum vital, mais se battent au quotidien pour tous, est ni plus ni moins qu'un coup d'état et doit être traité comme tel, par l'insurrection au nom du droit des prolétaires à disposer d'eux-mêmes.

Vos libertés et vos protections, gardez-les, ce sont des poisons et les pires qui soient nationalistes !

Nos syndicats sont les nôtres, critiquons-les, mais à partir de nos seuls besoins de prolétaires

et jamais au nom des impératifs de l'économie nationale !

Prenons le parti de l'abstention révolutionnaire à la politique électoraliste publicitaire ! Soyons réellement politiques dans la rue, dans les entreprises, partout où nous nous trouvons et là où la raison gronde en sa colère.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents